15 octobre 2016

Découverte d’une nouvelle bactérie nommée Criibacterium bergeronii en l’honneur du Dr Michel G. Bergeron et du Centre de recherche en infectiologie (CRI) qu’il a fondé.
Une étude de génomique bactérienne menée récemment par une équipe du Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval vient d’être publiée dans le numéro de Septembre 2016 de Genome Announcements. Elle décrit une nouvelle espèce de bactérie isolée d’une femme ayant une flore microbienne vaginale perturbée.
Au cours d’une étude clinique pour caractériser la flore vaginale des femmes, l’équipe dirigée par les Drs Maurice Boissinot et Rabeea Omar a cultivé et isolé une bactérie jusqu’alors inconnue. Ils ont déchiffré la séquence de son génome et réalisé qu’elle était si éloignée de toutes les bactéries précédemment décrites qu’elle appartenait à une nouvelle espèce et qu’elle était aussi le premier représentant d’un nouveau genre bactérien. Les chercheurs ne savent pas encore le rôle de la nouvelle bactérie dans la santé humaine, mais les données génomiques suggèrent que cette nouvelle espèce est couramment associée avec le microbiote, soit l’ensemble des microorganismes vivant dans notre corps. La séquence du génome de la nouvelle espèce bactérienne, couplée à une caractérisation plus poussée rendue possible par sa culture, contribuera à une meilleure compréhension des microbes vivants étroitement associés aux humains.
Les scientifiques ont baptisé la nouvelle espèce bactérienne Criibacterium bergeronii en l’honneur de leur mentor, le Dr Michel G. Bergeron et du centre de recherche qu’il a fondé, le Centre de recherche en infectiologie (CRI) de l’Université Laval. Le Dr Bergeron a consacré la moitié de sa vie professionnelle à la protection autonome des femmes contre les infections transmissibles sexuellement (ITS). Avec le Dr Rabeea Omar et son équipe, ils ont inventé le Condom Invisible®, un gel vaginal imperceptible avec applicateur spécial donnant aux femmes le pouvoir de se protéger elles-mêmes contre le VIH et d’autres ITS, en plus de contrôler les grossesses non désirées.
Au cours des 7 dernières années, le Dr Bergeron et son équipe avaient décrit 4 nouvelles bactéries (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4692293/). Il en a nommé 3 d’après son université bien-aimée (lavalense), sa ville (quebecensis) et son mentor (gauvreauii). Maintenant, le temps est venu pour les collègues du Dr Bergeron de nommer l’espèce bactérienne nouvellement découverte pour honorer son nom et reconnaître ses contributions, ainsi que les contributions de son centre de recherche dans le domaine des maladies infectieuses depuis plus de 40 ans.
Source | Direction des communications et du rayonnement | CHU de Québec-Université Laval *418 525-4387)